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    L'orque, terreur des océans
     
          Dans l'ordre des cétacés, l'orque occupe une place à part. En étant le seul mammifère marin à s'attaquer en toute impunité à ses propres cousins, les dauphins et les baleines, cette implacable chasseuse, prédatrice redoutable dans l'immensité de l'odéan, fait figure de "baleine tueuse".
     
     
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    Les orques sont quelquefois solitaires, mais elles vivent plus
    couramment en groupes familiaux. Deux troupeaux peuvent
    se rejoindre et compter 150 animaux.
     
     
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    Un épaulard peut atteindre une vitesse record de 50km/h.
     
     
          Appelée aussi épaulard, l'orque est le plus grans représentant de la famille des delphinidés. Ce grand dauphin, habillé de noir et de blanc, vit en petits groupes familiaux, isolés les uns des autres et qui ne se mélangent qu'à l'occasion de la saison de la reproduction.
     
     
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    Les mâles, reconnaissables à leur très grande nageoire dorsale,
    aiment se tenir à l'écart de leur groupe.
     
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    La drosale des orques mâles peut atteindre
    deux mètres de hauteur.
     
     
          Nomades ou sédantaires
     
          On distingue en réalité deux types d'orques, les nomades et les sédentaires, qui diffèrent les unes des autres par leur comportement, leur régime alimentaire et leurs caractéristiques physiques . Les nomades sont reconnaissables à leur nageoire dorsale plus pointue; elles préfèrent aussi les longues errances en bandes de quatre ou cinq individus sur de vastes étendues.
          Les orques sédentaires se concentrent plus près des côtes, par groupes de quelques dizaines. Plus sociables, ces orques ont tendance à chanter et à jouer plus souvent que leurs consoeurs du grand large. Par ailleurs, leurs plongées ne durent jamais plus de cinq minutes, alors que les orques voyageuses, beaucoup plus endurantes, n'hésitent pas à plonger pendant un quart d'heure.
     
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          Animal résistant, l'orque s'adapte parfaitement à tous les océans du Monde. Elle a même été signalée plusieurs fois en eaux douces. En 1931, par exemple, une femelle orque de 4 mètres de long a remonté la rivière Columbian, dans l'Oregon, sur plus de 180 kilomètres et y a séjourné pendant près d'un an, avant de retourner à la mer. Rien d'étonnant, donc, si l'aire de répartition de l'orque s'étend de la banquise aux eaux tropicales. Ce cétacé affiche cependant une nette prédilection pour les eaux froides.
     
     
     
     
          Le plus grand prédateur des océans
     
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    Les dents de l'orque, de 12 à 14 cm, sont des armes
    terriblement efficaces.
     
          Cette distinction entre orques sédentaires et orques nomades se retrouve également dans leur façon de se nourrir: les premières chassent presque exclusivement le poisson, quand les secondes ont un régime beaucoup plus varié. Au menu: poissons et requins, calmars, oiseaux de mer, tortues, pingouins, dauphins et baleines. Tout ce qui nage dans les océans peut finir dans l'estomac d'une orque nomade.
     
     
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    Cet épaulard pratique le spy-hopping(de l'anglais to spy, épier, et to hop, sauter).
    En sortant la tête de l'eau, il surveille les environs et repère ses victimes potentielles.
     
          D'autant que cette "grande gueule" n'hésite pas à s'approcher dangereusement des côtes pour dévorer phoques, morses et otaries.
     
     
          La chasse aux cétacés: la stratégie du silence
     
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         La livrée sombre de l'orque lui permet de passer
    inaperçue dans les eaux grises.
     
          Les orques du llarge, comme leurs cousins les   dauphins, chassent les poissons et les calmars en s'aidant de leur sonar, et avec l'appui de rabatteuses restant en contact sonore permanent les unes avec les autres.
         Elles adoptent une stratégie radicalement différente dès qu'il s'agit de s'attaquer aux autres cétacés, ces derniers étant, tout comme elles, dotés d'une ouïe extrêmement développée. La patrouille de chasse s'effectue alors en silence, en limitant les souffles au strict minimum dès qu'elle aborde des zones fréquentées par les dauphins ou les baleines. Les grandes baleines, du fait de leur taille, sont des adversaires difficiles, qui exigent de véritables plans de bataille pour en venir à bout.
                   
     
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     Dans les brumes de l'Artique, seul un nuage de goutelettes d'eau, le "souffle",
    permet de détecter les orques en maraude auprès des côtes.                                                                                     
     
     
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    Au moment de l'attaque, l'épaulard fonce sur sa proie,
    confiant dans sa vitesse de pointe
    et dans ses machoires puissamment armées.
     
     
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          Les malheureuses victimes de l'orque l'aperçoivent souvent trop tard et font l'expérience, à leurs dépens, de la terrible puissance de ses mâchoires. Une cinquantaine de dents, coniques et recourbées vers l'intérieur, lui permettent de maintenir fermement puis de déchiqueter une baleine avec une facilité déconcertante, ou de broyer littéralement phoques, otaries ou dauphins. En effet, lorsque la bouche se referme, les dents de la mâchoire supérieure s'emboitent exactement avec celles de la mâchoire inférieure. 
     
     
     
          Orques contre baleines: un combat très tactique
     
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     Lorsqu'il s'agit de chasser le "gros gibier", les
    orques se groupent.
     
          Dans leurs attaques groupées, les orques mettent en oeuvre des tactiques guerrières bien rôdées. Une partie des assaillantes immobilise la victime en déchiquetant ses nageoires pendant que d'autres s'en prennent directement à la tête. Objectif: atteindre la langue de la baleine - un organe particulièrement sensible -, en lui mordant les lèvres pour la forcer à ouvrir la bouche. Dans ce combat acharné, il n'est pas rare qu'une ou plusieurs orques soient blessées ou parfois même tuées d'un simple coup de queue. Mais les baleines sortent rarement victorieuses de cette lutte à mort, les orques n'attaquant qu'après avoir finement évalué leurs chances. Seul moyen de s'en sortir, se réfugier en eau peu profonde, où les baleines semblent moins vulnérables. Quant aux phoques et aux otaries, leurs espoirs de survie sont encore plus limités face à des orques nageant à près de 55 km/h. A moins qu'un appétissant et abondant banc de poissons, passant à proximité, ne vienne détourner l'attention des tueuses en smoking, de leur première cible.
     
     
     
     

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          Le "Delphinapterus leucas", ou "dauphin blanc sans aile", se déplace lentement et passe beaucoup de temps à la surface. Ses mouvements sont doucement ondulés. La séquence de plongée est généralement une suite de 5 ou 6 plongées à faible profondeur pendant 1 min, suivie d'une autre, plus profonde, qui dure aussi 1 min environ. Il ne saute presque jamais mais dresse parfois la tête hors de l'eau en nageant.
     
          Il ne possède pas d'aileron dorsal, remplacé par une petite crête bosselée. Cette caractéristique lui permet de nager longtemps sous la banquise sans se blesser.
     
          Il dispose d'un des sonars les plus sophistiqués de tous les cétacés. Ce sonar lui est indispensable pour pouvoir s'orienter et se repérer dans les canaux de glace immergé qui forment un véritable labyrinthe.
     
          Il est presque impossible de confondre le béluga adulte avec un autre cétacé grâce à sa livrée uniformément claire. Ils sont cependant difficiles à repérer au milieu des glaces flottantes.
     
          Très adapté à la nage en eau peu profonde, près du littoral, le béluga peut se déplacer même dans des eaux qui le recouvrent à peine.
     
          Ils vivent en bande dans les mers polaires arctiques et subarctiques, sur le littoral et en haute mer. Lors de la période estival, ils peuplent des eaux peu profondes, saumâtres et relativement chaudes ou avec des fonds sableux ou boueux. En période hivernal, ils préfèrent les zones de glaces en mouvement où des eaux libres leur donnent accès à l'air. Etant donné la distance entre leurs habitats d'été et d'hiver, certaines populations doivent migrer sur de grandes distances au printemps et à l'automne. D'autres, plus sédentaires, ne parcourent que quelques centaines de kilomètres. Leur vitesse normale étant de 9 à 10 km/h, les migrations éloignées peuvent durer plusieurs mois. Ils se frayent un chemin dans l'épaisse banquise en venant respirer à des ouvertures entre les glaces flottantes.
     
          Les mâles atteignent la maturité sexuelle à 8 ans et les femelles à environ 5 ans. Ils s'accouplent en avril-mai. La femelle met au monde un seul petit (communément appelé "veau") après une gestation de 14 mois et l'allaite pendant environ un an. Le jeune ne devient totalement indépendant qu'à partir de 2 ans. De couleur bleu-gris à la naissance, il devient blanc en grandissant (entre 6 et 8 ans). Les femelles ne peuvent donner naissance que tous les 3 ans environ.
     
          Ils se nourrissent de poissons, krill ou autres crustacés, invertébrés (calmars, vers marins ou poulpes), et ont besoin de manger 12 kg de nourriture par jour.
     
          Les principales menaces qui pèsent sur eux s'appellent l'ours polaire, le phoque et la pollution (les déchets industriels rejetés dans la mer les intoxiquent). Dans le fleuve Saint Laurent, les bélugas retrouvés morts sont tellement gorgés de produits chimiques que leurs carcasses sont traitées comme des déchets toxiques. L'homme est également l'un de ses plus féroces prédateurs : destruction de son habitat, chasse et pollution sonore sont ses armes.

     

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          Le narval, aussi appelé   "Licorne des mers", vit dans les eaux arctiques et au nord de la baie d'Hudson. Il se déplace en groupe réduit, allant de 3 à 8 individus.
     
          Ce carnivore a un goût prononcé pour les crevettes, les calmars, les crustacéset mollusques, les morues polaires, les plies et les pieuvres. Il chasse à l'aide de son seul moyen de défense: sa corne.
     
          Ne pouvant resté qu'environ 20 minutes en apnée, le narval est principalement menacé par le morse et l'homme.

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          Vivant uniquement en eaux douces, le Boto occupe l'ensemble des bassins de l'Amazone et de l'Orénoque.
     
          Mesurant entre 70 et 80 centimètres à la naissance, et de 2 à 3 mètres à l'âge adulte, il est le plus grand dauphin des rivières.
     
          Essentiellement piscivore, il consomme néanmoins certains crustacés d'eau douce, ainsi que des carpes et poissons chat.
     
          Doté d'une vue limitée, son système d'écholocalisation est particulièrement performant.

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          Découvert seulement en 1866, le dauphin de l'Irrawaddy, mesure environ 1 mètre à la naissance, pour 10 kilo, et 2, 3 mètres à l'âge adulte, pour 130 kilo.
     
          Quelques-unes des populations peuvent uniquement vivre en eau douce. Dans le Mékong, en Thaïlande, au Laos, au Cambodge et au Vietnam, vivent 70 à 100 individus. 33 à 50 individus occupent le fleuve Mahakam en Indonésie, et 59 vivent dans le fleuve Ayeyarwady, au Myanmar. De plus, on le trouve dans les fleuves du Gange (Inde et Bangladesh) et de l'Irrawaddy d’où il tient son nom.
    Les populations vivant en mer occupent l'Indo-Pacifique, devant les côtes sud-asiatiques. Par exemple devant la Thaïlande, le Cambodge, l’Indonésie (de l’Inde à la Papouasie-Nouvelle-Guinée) et les eaux du nord de l’Australie. En outre, il existe quelques dauphins survivants dans les lacs salés de Songkhla, en Thaïlande, et de Chilka, en Inde.
     
          Le dauphin du Mékong se nourrit principalement de poissons, de crustacés, de céphalopodes et d'oeufs de poissons.
     
          Selon l’organisation, il ne reste que 64 à 76 dauphins de l’Irrawaddy (orcaella brevirostris) dans le Mékong, décimés par des pesticides et autres polluants.
    "Ces polluants sont largement relâchés dans l’environnement et la source de cette pollution est susceptible de provenir de plusieurs pays traversés par le Mékong" (Cambodge, Laos, Birmanie, Thaïlande, Vietnam et la province méridionale du Yunnan), indique dans un communiqué Verne Dove, vétérinaire auprès du WWF.
    Selon l’organisation qui affirme avoir ouvert une enquête, des niveaux très élevés de pesticides et de mercure ont été détectés dans les cadavres de plus de 50 jeunes delphinidés. 
     
          Ces polluants détruisent le système immunitaire des mammifères qui succombent ensuite à des infections.
    Le WWF appelle à la mise en place urgente d’un programme de prévention en faveur des dauphins, considérés comme sacrés au Cambodge et au Laos.
    Les dauphins de l’Irrawaddy, qui survivent dans une portion de 190 kilomètres entre le Cambodge et le Laos, figurent sur la liste des espèces menacées depuis 2004, précise le WWF.
     

     


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