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          Les populations de dauphins dans l'Atlantique du Nord-Est pourraient être menées à l'extinction par les pratiques de pêche destructrices, selon un rapport diffusé par Greenpeace et la Société pour la conservation des baleines et des dauphins (Whale and Dolphin Conservation Society).
     
          Ce rapport, relatif aux prises accessoires de cétacés dans les pêcheries au chalut pélagique et dans d'autres pêcheries dans l'Atlantique du Nord-Est, indique que d'immenses filets, avec des ouvertures souvent aussi grandes que la superficie de deux terrains de football, remorqués par deux chalutiers, capturent des milliers de dauphins chaque année. Pour des espèces comme le dauphin commun (Delphinus delphis) cela pourrait représenter des pertes s'élevant à 5% de leur population chaque année. Pourtant, la perte de seulement 1% d'une population est considérée par les scientifiques comme un motif de préoccupation. Le déclin des effectifs de dauphins et de marsouins aura des effets en grande partie inconnus sur l'écosystème marin.
     
          Chaque hiver, des centaines de dauphins et de marsouins morts sont rejetés sur les plages françaises et britanniques. Beaucoup portent des traces de blessures - bec cassé, nageoire déchirée, ecchymoses et coupures - qui laissent imaginer une longue agonie dans les filets de pêche. Des milliers d'autres corps n'arrivent jamais sur les côtes et coulent directement au fond de la mer. On estime qu'environ 10 000 dauphins et marsouins sont tués chaque année à cause des filets de pêche, dans l'Atlantique du Nord-Est.
     
          La pêche au chalut pélagique (ou pêche entre deux eaux) au bar, au maquereau, au chinchard, au colin et en été au thon blanc, menace particulièrement le dauphin commun et le lagénorhynque à flancs blancs, mais touche également le grand dauphin et le globicéphale noir. Il y a tout lieu de penser que les navires de pêche britanniques, français, irlandais, néerlandais, danois et espagnols, opérant dans la Manche, dans la baie de Biscaye et dans la Mer Celtique sont responsables du problème.
     
    "Les prises accessoires de dauphins et de marsouins dans les filets constituent la plus importante des menaces pesant sur ces animaux dans les eaux de l'Atlantique du Nord-Est" a déclaré Ali Ross, spécialiste des pêcheries à la WDCS. "Il s'agit non seulement d'une question importante du point de vue de la conservation, mais également du point de vue éthique, étant donné la lente agonie des animaux. La France et les autres gouvernements européens ne peuvent pas faire semblant de ne rien voir, ils doivent agir pour mettre un terme à ce massacre", a-t-il ajouté.
     
          Le navire de Greenpeace l'Esperanza a entreprit un voyage à Londres pour documenter les pêcheries soupçonnées de capturer les dauphins. Des experts de la WDCS se sont joints à l'équipage de Greenpeace.  
     
    "Le nombre épouvantable de dauphins rejetées sur les plages françaises chaque année ne représente qu'une fraction des 10 000 dauphins et marsouins tués par les filets de pêche" a déclaré Pierre Ramel, chargé de campagne océan à Greenpeace-France. "Des milliers de carcasses n'atteignent jamais la côte. Les gouvernements doivent prendre des mesures de toute urgence pour mettre fin à ce massacre inutile ou bien les dauphins et les marsouins risquent de disparaître des eaux européennes. Ce serait cher payer le poisson dans nos assiettes" , a-t-il conclu.
     
          Le gouvernement français et les autres Etats européens ont l'obligation de protéger les dauphins et les marsouins. Dans le cadre de la Directive Habitat, ils doivent surveiller les prises accessoires et faire en sorte que la pêche n'ait pas d'impacts négatifs sur les populations.
     
          L'Union européenne est actuellement entrain d'envisager un nouveau Règlement sur la question des prises accessoires. Celui-ci propose de placer des observateurs sur les chalutiers mais ne propose aucune mesure concrète pour protéger les dauphins. Le Règlement propose également l'utilisation de dispositifs acoustiques pour éloigner les dauphins des filets fixes mais leur efficacité est controversée. Alors que Greenpeace et la WDCS sont plutôt favorables à cette proposition, il est évident que les mesures proposées ne vont pas réduire significativement le nombre de dauphins tués dans les filets. Il est indispensable que toute législation adoptée oblige les gouvernements à prendre des mesures concernant les pêcheries identifiées comme tueuses de dauphins.
     
          La capture involontaire de dauphins, de marsouins et d'individus d'autres espèces marines dans les filets de pêche est mondialement reconnue comme un problème important. Il est estimé que les filets tuent chaque année quelques 300 000 baleines, dauphins et marsouins à l'échelle mondiale et que sur l'ensemble des prises qui sont faites à travers le monde, 23% sont rejetées, mortes, à la mer.

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          Depuis 1986, la chasse à la baleine est légalement interdite dans toutes les moindres régions du globe. Fait étrange, vous le noterez, la chasse au dauphin reste autorisée car, bien que les dauphins et les baleines soient issus de la même famille animale et aient une intelligence commune, la Commission Baleinière Internationale refuse de protéger les « cétacés de petite taille ». Pourquoi ce choix qui, à première vue, demeure absurde et sans fondement?
     
          Il est important de se rendre compte de l'ampleur du phénomène avant de considérer les faits. Ainsi, environ 23 000 dauphins sont tués chaque année au Japon en toute légalité. La plupart sont tués en mer, mais des milliers d'entre eux le sont lors de chasses qui se déroulent le long des lagunes et des baies. La chasse au dauphin a également lieu dans plusieurs îles du Pacifique sud de l'Atlantique nord.
          Cette chasse sert à la fois à la capture d'animaux vivants destinés aux parcs d'attraction marins et aux aquariums et à la consommation de viande, malgré la présence de produits chimiques chlorés dangereux pour la santé.
     
          Faits ô combien importants, la dimension économique et financière de ce fléau se porte à 150 000 dollars pour un dauphin destiné au parc d'attraction et environ 600 dollars lorsqu'il s'agit uniquement de sa viande.
          Dans les zones côtières, les dauphins sont capturés à l'aide de filets dérivants: on les attire dans des cages grâce à des explosions qui perturbent leur sonar et les font paniquer. Une fois piégés dans les filets, les vétérinaires et les dresseurs décident de leur sort en choisissant quels dauphins ils s'apprêtent à acheter.
     
          Lorsqu'un dauphin est sélectionné pour un parc d'attraction, un aquarium ou un numéro de nage avec des dauphins, il est séparé de sa cellule familiale, hissé dans des camions et des avions et transporté dans une piscine, où il aura du mal à survivre.
          Plus de la moitié des dauphins en captivité meurt avant deux ans. Ils doivent s'adapter rapidement à un nouvel environnement où ils ne peuvent plus parcourir leurs 60 km quotidiens, communiquer avec leurs semblables et utiliser leur sonar.
     
          Les dauphins qui ne sont pas sélectionnés pour les parcs d'attraction sont des proies faciles pour les pêcheurs du coin qui les tuent pour vendre leur viande. On les tue en général avec des lances, des couteaux et des crochets. Au large, on les tue plutôt avec des harpons.
     
          Les dauphins chassés à Taiji sont de plusieurs espèces, comme les Tursiops, le dauphin bleu et blanc, le dauphin tacheté et le dauphin de Risso. On trouve aussi de fausses orques et des baleines pilotes. Plusieurs de ces espèces sont considérées en voie d'extinction!
     
          La principale motivation de la chasse au dauphin tient aux millions de dollars que représente l'économie des parcs d'attraction. L'argent, voilà tout bonnement la raison pour laquelle on massacre, de manière barbare de surcroît, des milliers de dauphins!

     

     

                                 

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          Relation incroyable, chasse ancestrale ou massacres, les dauphins et les hommes semblent à jamais liés. Voici un reportage sur cette proximité, aussi majestueuse qu'effroyable...
     

     

     


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          Je ne suis pas de celles qui portent un amour factice à ces magnifiques cétacés que l'on nomme Dauphins. Ne me voyez pas comme écumant les delphinariums, achetant des peluches et posters en tout genre, il n'en est rien!
     
          Certes, plus jeune, j'ai été baignée dans ce courant de pensée qui tend vers l'adoration absurde de dauphins, prisonniers de parcs et de bassins, jetés en pâtures à nos yeux fascinés. Cependant, j'ai eu l'occasion, durant l'une de ces visites, de plonger dans un bassin pour toucher ces êtres, les voir sauter et virevolter juste à quelques centimètres de moi. La chose peut paraître agréable, je vous l'accorde. En vérité, je vous le dis, j'ai à ce moment contribué à l'anéantissement de cette espèce. Car à ce moment là, ils ne sont plus que de vulgaires bêtes de foire, brimées et achevées pour notre divertissement.
     
          J'ai voulu discuter avec les soigneurs de ce parc des conditions de vie de ces dauphins, de la motivation de ces individus, soi-disant passionnés de dauphins, à encourager l'incarcération de ces derniers. Au fond de moi, j'ai senti le malaise s'immiscer dans cette conversation...j'ai voulu en savoir plus.
     
          Il y a quelques années, j'ai effectué une sortie en pleine mer, à savoir la méditerranée. Le but de ce périple était d'aller à la rencontre de dauphins sauvages et de plonger à leurs côtés, de se faire accepter dans ce monde marin qui est le leur. Ils nous ont fait l'immense honneur de se joindre à nous, de venir nous entourer de leur grâce. Je me suis ainsi retrouvée, nageant en pleine mer, sans une once de terre alentour, au milieu de multiples dauphins. Lorsque ces êtres sont arrivés, se sont approchés de nous, lorsque l'un deux à plongé son regard dans le mien, tout à changé. Jamais je n'ai ressenti autant de bien être, c'est comme si je quittais littéralement mon corps, je n'étais plus qu'une âme, sereine et apaisée, bercée par les dauphins...sauvages. Ils ont ce pouvoir, celui de vous transporter...ils sont magiques! 
       
          Depuis ce jour, je ne peux plus accepter le fait que l'on s'empare de ces magiciens de l'océan pour en faire des bêtes de spectacles. Je ne peux plus concevoir le fait qu'ils soient ôtés de leur univers naturel pour être rendus malades, pour mourir quelques années plus tard, prisonniers d'un bassin qui les empoisonne. Je ne peux plus admettre le fait que ces animaux soient massacrés sous prétexte de coutumes ancestrales ou d'économie que l'on veut flamboyante. A l'état sauvage, les dauphins nous respectent, habitent les océans de leur grâce...nous n'avons qu'une seule chose à faire...les contempler, les admirer et observer le plus grand des silences devant la grandeur de ces êtres, peut-être plus vivants que nous ne le serons jamais!

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