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          Relation incroyable, chasse ancestrale ou massacres, les dauphins et les hommes semblent à jamais liés. Voici un reportage sur cette proximité, aussi majestueuse qu'effroyable...
     

     

     


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          Depuis 1986, la chasse à la baleine est légalement interdite dans toutes les moindres régions du globe. Fait étrange, vous le noterez, la chasse au dauphin reste autorisée car, bien que les dauphins et les baleines soient issus de la même famille animale et aient une intelligence commune, la Commission Baleinière Internationale refuse de protéger les « cétacés de petite taille ». Pourquoi ce choix qui, à première vue, demeure absurde et sans fondement?
     
          Il est important de se rendre compte de l'ampleur du phénomène avant de considérer les faits. Ainsi, environ 23 000 dauphins sont tués chaque année au Japon en toute légalité. La plupart sont tués en mer, mais des milliers d'entre eux le sont lors de chasses qui se déroulent le long des lagunes et des baies. La chasse au dauphin a également lieu dans plusieurs îles du Pacifique sud de l'Atlantique nord.
          Cette chasse sert à la fois à la capture d'animaux vivants destinés aux parcs d'attraction marins et aux aquariums et à la consommation de viande, malgré la présence de produits chimiques chlorés dangereux pour la santé.
     
          Faits ô combien importants, la dimension économique et financière de ce fléau se porte à 150 000 dollars pour un dauphin destiné au parc d'attraction et environ 600 dollars lorsqu'il s'agit uniquement de sa viande.
          Dans les zones côtières, les dauphins sont capturés à l'aide de filets dérivants: on les attire dans des cages grâce à des explosions qui perturbent leur sonar et les font paniquer. Une fois piégés dans les filets, les vétérinaires et les dresseurs décident de leur sort en choisissant quels dauphins ils s'apprêtent à acheter.
     
          Lorsqu'un dauphin est sélectionné pour un parc d'attraction, un aquarium ou un numéro de nage avec des dauphins, il est séparé de sa cellule familiale, hissé dans des camions et des avions et transporté dans une piscine, où il aura du mal à survivre.
          Plus de la moitié des dauphins en captivité meurt avant deux ans. Ils doivent s'adapter rapidement à un nouvel environnement où ils ne peuvent plus parcourir leurs 60 km quotidiens, communiquer avec leurs semblables et utiliser leur sonar.
     
          Les dauphins qui ne sont pas sélectionnés pour les parcs d'attraction sont des proies faciles pour les pêcheurs du coin qui les tuent pour vendre leur viande. On les tue en général avec des lances, des couteaux et des crochets. Au large, on les tue plutôt avec des harpons.
     
          Les dauphins chassés à Taiji sont de plusieurs espèces, comme les Tursiops, le dauphin bleu et blanc, le dauphin tacheté et le dauphin de Risso. On trouve aussi de fausses orques et des baleines pilotes. Plusieurs de ces espèces sont considérées en voie d'extinction!
     
          La principale motivation de la chasse au dauphin tient aux millions de dollars que représente l'économie des parcs d'attraction. L'argent, voilà tout bonnement la raison pour laquelle on massacre, de manière barbare de surcroît, des milliers de dauphins!

     

     

                                 

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          Les populations de dauphins dans l'Atlantique du Nord-Est pourraient être menées à l'extinction par les pratiques de pêche destructrices, selon un rapport diffusé par Greenpeace et la Société pour la conservation des baleines et des dauphins (Whale and Dolphin Conservation Society).
     
          Ce rapport, relatif aux prises accessoires de cétacés dans les pêcheries au chalut pélagique et dans d'autres pêcheries dans l'Atlantique du Nord-Est, indique que d'immenses filets, avec des ouvertures souvent aussi grandes que la superficie de deux terrains de football, remorqués par deux chalutiers, capturent des milliers de dauphins chaque année. Pour des espèces comme le dauphin commun (Delphinus delphis) cela pourrait représenter des pertes s'élevant à 5% de leur population chaque année. Pourtant, la perte de seulement 1% d'une population est considérée par les scientifiques comme un motif de préoccupation. Le déclin des effectifs de dauphins et de marsouins aura des effets en grande partie inconnus sur l'écosystème marin.
     
          Chaque hiver, des centaines de dauphins et de marsouins morts sont rejetés sur les plages françaises et britanniques. Beaucoup portent des traces de blessures - bec cassé, nageoire déchirée, ecchymoses et coupures - qui laissent imaginer une longue agonie dans les filets de pêche. Des milliers d'autres corps n'arrivent jamais sur les côtes et coulent directement au fond de la mer. On estime qu'environ 10 000 dauphins et marsouins sont tués chaque année à cause des filets de pêche, dans l'Atlantique du Nord-Est.
     
          La pêche au chalut pélagique (ou pêche entre deux eaux) au bar, au maquereau, au chinchard, au colin et en été au thon blanc, menace particulièrement le dauphin commun et le lagénorhynque à flancs blancs, mais touche également le grand dauphin et le globicéphale noir. Il y a tout lieu de penser que les navires de pêche britanniques, français, irlandais, néerlandais, danois et espagnols, opérant dans la Manche, dans la baie de Biscaye et dans la Mer Celtique sont responsables du problème.
     
    "Les prises accessoires de dauphins et de marsouins dans les filets constituent la plus importante des menaces pesant sur ces animaux dans les eaux de l'Atlantique du Nord-Est" a déclaré Ali Ross, spécialiste des pêcheries à la WDCS. "Il s'agit non seulement d'une question importante du point de vue de la conservation, mais également du point de vue éthique, étant donné la lente agonie des animaux. La France et les autres gouvernements européens ne peuvent pas faire semblant de ne rien voir, ils doivent agir pour mettre un terme à ce massacre", a-t-il ajouté.
     
          Le navire de Greenpeace l'Esperanza a entreprit un voyage à Londres pour documenter les pêcheries soupçonnées de capturer les dauphins. Des experts de la WDCS se sont joints à l'équipage de Greenpeace.  
     
    "Le nombre épouvantable de dauphins rejetées sur les plages françaises chaque année ne représente qu'une fraction des 10 000 dauphins et marsouins tués par les filets de pêche" a déclaré Pierre Ramel, chargé de campagne océan à Greenpeace-France. "Des milliers de carcasses n'atteignent jamais la côte. Les gouvernements doivent prendre des mesures de toute urgence pour mettre fin à ce massacre inutile ou bien les dauphins et les marsouins risquent de disparaître des eaux européennes. Ce serait cher payer le poisson dans nos assiettes" , a-t-il conclu.
     
          Le gouvernement français et les autres Etats européens ont l'obligation de protéger les dauphins et les marsouins. Dans le cadre de la Directive Habitat, ils doivent surveiller les prises accessoires et faire en sorte que la pêche n'ait pas d'impacts négatifs sur les populations.
     
          L'Union européenne est actuellement entrain d'envisager un nouveau Règlement sur la question des prises accessoires. Celui-ci propose de placer des observateurs sur les chalutiers mais ne propose aucune mesure concrète pour protéger les dauphins. Le Règlement propose également l'utilisation de dispositifs acoustiques pour éloigner les dauphins des filets fixes mais leur efficacité est controversée. Alors que Greenpeace et la WDCS sont plutôt favorables à cette proposition, il est évident que les mesures proposées ne vont pas réduire significativement le nombre de dauphins tués dans les filets. Il est indispensable que toute législation adoptée oblige les gouvernements à prendre des mesures concernant les pêcheries identifiées comme tueuses de dauphins.
     
          La capture involontaire de dauphins, de marsouins et d'individus d'autres espèces marines dans les filets de pêche est mondialement reconnue comme un problème important. Il est estimé que les filets tuent chaque année quelques 300 000 baleines, dauphins et marsouins à l'échelle mondiale et que sur l'ensemble des prises qui sont faites à travers le monde, 23% sont rejetées, mortes, à la mer.

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           La plongée a tourné au cauchemar au large de Marseille. Trois dauphins morts et attachés par la queue à un bloc de béton ont été retrouvés lundi 10 octobre 2011, dans la calanque marseillaise de Morgiou, à 58 m de profondeur, par deux monitrices d'un centre de plongée de Cassis (Bouches-du-Rhône).
     
          Fabienne Henry, responsable du centre Narval Plongée à Cassis, et Jacqueline Dozin, une monitrice du club, effectuaient une plongée profonde au cœur du futur parc national des Calanques, lorsqu'elles ont fait cette macabre découverte. «A 55 m, on a aperçu un peu plus loin quelque chose d'anormal. On s'y est rendu et on est tombé sur les cadavres de trois dauphins qui étaient à 58 mètres de profondeur, reliés par la queue par un bout (cordage) lui-même attaché à un bloc de béton», décrit Fabienne Henry, confirmant une information du quotidien La Provence. «On était complètement choqué sous l'eau de voir ça, d'autant qu'il y avait un adulte et deux petits», a-t-elle dit.
     
          La gendarmerie maritime mène l'enquête «Je ne suis pas spécialiste mais ils n'étaient pas là depuis dix minutes, ils commençaient à être un peu abîmés. Ils ont été balancés de la surface, ça me paraît évident. Pourquoi à cet endroit ? Je n'en ai aucune idée», a-t-elle également confié. «J'ai pris contact avec deux organismes qui s'occupent de la protection des cétacés, le Grec (Groupe de recherche sur les cétacés) et le Gecem (Groupe d'études des cétacés en Méditerranée) qui ont informé les autorités du parc national de Port-Cros qui s'occupent de ces affaires», a-t-elle précisé. Contactée, la préfecture maritime a indiqué que le parquet de Marseille avait ouvert une enquête dont les investigations ont été confiées à la brigade de surveillance du littoral de la gendarmerie maritime. Huit plongeurs ont repéré et filmé jeudi après-midi les cadavres des dauphins, avant de les remonter à l'aide d'un parachute, a constaté un photographe, à bord d'un des bateaux envoyés sur place par la gendarmerie maritime et les marins-pompiers. Les cadavres, qui seront ensuite autopsiés par un vétérinaire pour tenter d'établir la cause du décès, ont été «repérés à 130 mètres à l'est du cap de Morgiou, à l'extrémité de la calanque», a précisé l'un des gendarmes présents sur le bateau. «C'est la première fois qu'on voit ça» a-t-il ajouté, laissant entendre que cela ne pouvait pas être le geste d'un pêcheur. Il a précisé que les cadavres pouvaient être ceux d'une mère et ses petits. «Ces mammifères sont protégés, les tuer constitue un délit pénal et les coupables risquent une peine d'emprisonnement», a rappelé  un porte-parole de la préfecture maritime.
     
          Pour Franck Dhermain, responsable du Groupe d'études sur des cétacés de Méditerranée, les dauphins ont très probablement été victimes d’un pêcheur peu scrupuleux qui aurait préféré faire disparaître les corps des dauphins pris par erreur dans des grands filets de pêche. «Tout porte à croire qu'il s'agit du geste d'un pêcheur confronté à des prises accidentelles. Parfois, la méthode est beaucoup plus expéditive. Les dauphins capturés par erreur sont éventrés sur le bateau, puis leurs poumons retirés et remplacés par des blocs de pierre. Le tout ainsi lesté, est jeté par-dessus bord.»
     
          Des pratiques cruelles qui pourraient être évitées si la réglementation sur les filets de pêche étaient respectée: «Y aurait-il toujours des filets maillants dérivants près de nos côtes alors que leur utilisation est interdite?» s’interroge, faussement naïf, Franck Dhermain. Ces immenses filets flottants sont à l’origine de nombreuses prises d’espèces protégées, cétacés ou mammifères marins.
     
          Depuis 2009, la pêche au filet maillant dérivant est interdite en France. Mais la pêche illégale perdure et «nous soupçonnions depuis longtemps l'existence de ce genre de pratiques, mais nous n'avions jamais pu encore en apporter la preuve formelle, regrette Franck Dhermain. C'est désormais chose faite. Et c'est pour nous une avancée très importante.»

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    (c) usoceangov-flickr 0302 (1)
     
          Le 27 janvier 2012, l'Observatoire Pelagis de l'Université de la Rochelle a annonçait que soixante-quatre dauphins avaient été retrouvés sur la côte aquitaine. Les mammifères auraient été victimes d'une capture accidentelle par un engin de pêche.
     
          Alors que des dizaines de dauphins viennent tout juste de s'échouer en Nouvelle-Zélande et dans le nord-est des Etats-Unis, c'est un nouveau drame que vient d'annoncer l'Observatoire Pelagis de l'Université de la Rochelle. Celui-ci vient en effet d'indiquer que soixante-quatre dauphins s'étaient échoués sur la côte aquitaine au cours de la semaine passée. "Deux tiers des animaux examinés par le Réseau National Echouage sont des dauphins communs, un tiers des marsouins et leur mort semble remonter à 10 à 20 jours", a expliqué à l'AFP Willy Dabin de l'Observatoire PELAGIS.

          D'après les informations fournies, les dauphins auraient été poussés sur les côtes par le vent d'ouest. Mais contrairement aux échouages classiques, les spécialistes auraient ici bien identifié la cause du drame : les dauphins auraient été victimes d'une capture accidentelle par un engin de pêche. Il n'est pas étonnant que ces espèces se soient retrouvées dans les engins de pêche industriels, remontant du golfe de Gascogne vers le Nord. En effet, ces bateaux sont à la recherche de bars, des poissons qui se nourrissent de la même chose que les dauphins.

          L'affaire met ainsi en évidence le problème posé par la technique du "chasse pélagique en boeuf". Au cours de celle-ci, le filet est tracté par deux bateaux avançant parallèlement et saisit ainsi tout ce qui nage sur 90 mètres de large et 75 mètres de haut. 


          Il devient donc nécessaire d'améliorer les techniques et les outils utilisés par les pêcheurs et déterminer, avec précision, dans quelles conditions se font les captures accidentelles pour les limiter, bien que pour l'instant "les tentatives de modifications ou d'ajout technologique sur les engins n'aient pas donné lieu à des évolutions probantes". Par ailleurs, Wily Dabin a évoqué la difficulté de coopération avec les professionnels qui reste "globalement moyenne".

          Notamment, les pêcheurs n'apprécient pas vraiment que des observateurs essaient d'embarquer avec eux, craignant qu'on "n'essaie de les empêcher de travailler". Mais "nous cherchons seulement à nous rapprocher d'eux afin de comprendre ces phénomènes et de trouver ensemble des solutions adaptées".

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