• La Catastrophe du Golfe du Mexique


     

     Rappel de la catastrophe
     
          Le 22 avril 2010, la plate-forme Deepwater Horizon, exploitée par BP, à sombré à 80 kilomètres des côtes de Louisiane, après une explosion. Le pétrole s'est ainsi répandu en nappes, présentes en surface et en profondeur, atteignant la Louisiane et l'embouchure du Mississippi. Il est à savoir que ces sites hébergent un écosystème riche en vie marine. Les barrages flottants déployés pour protéger les plages de sable n'ont pas permis de contenir les vagues huileuses de 1,5 mètre de haut. Le flot de pétrole qui s'échappe du puits fait peser la menace d'un désastre écologique, et l'incident a été élevé au rang de catastrophe nationale par l'administration Obama.

     

     
          Le gouverneur de la Louisiane, Bobby Jindal, a déclaré l'état d'urgence, une décision qui permet aux responsables locaux de faire appel aux ressources de l'État et à l'aide fédérale. Il a en outre demandé l'assistance de 6000 soldats de la garde nationale pour participer aux efforts de nettoyage.
     
     
          Le volume de pétrole qui s'échappe de la plateforme de forage de BP, qui a sombré dans le Golfe du Mexique, s'est finalement révélé cinq fois plus important que prévu.
     
     
          L'Agence des océans et de l'atmosphère (NOAA) et les gardes-côtes américains estiment maintenant que 800 000 litres de pétrole, soit 5000 barils, sont rejetés chaque jour dans le golfe du Mexique. Ce sont ainsi 1,5 million de litres de pétrole qui se retrouvent dans les eaux du golfe du Mexique.
     
     
          Cette marée noire est la pire catastrophe écologique de l'histoire aux Etats-Unis, devant la marée noire de l'Exxon Valdez (en Alaska, 1989) : « le pétrole s’étend sur plusieurs couches, qui s'étagent sur trois, quatre ou cinq niveaux », indique le NYT, citant une chercheuse de l'université de Géorgie, Samantha Joye, et cette marée asphyxie la faune. Selon cette chercheuse, la quantité d'oxygène a déjà baissé de 30% près de ces nappes.

     
    Des conséquences désastreuses

     

     
          Il s’avère que le taux de mortalité chez les dauphins du Golfe du Mexique à la suite de l’écoulement de cette énorme nappe de pétrole, est cinquante fois supérieur à ce que l’on a bien voulu admettre jusqu’ici. Il ressort d’une nouvelle étude à grande échelle menée par des biologistes marins  américains et canadiens que 6 500 dauphins sont morts au cours du premier trimestre de cette année à cause de cette catastrophique pollution. La plupart sont des jeunes dauphins ou des nouveau-nés.
     
     
          Indépendamment de cette étude, d’autres chiffres laissent craindre le pire, parce que la mortalité réelle est bien plus élevée que ce qui a été prétendu jusqu’ici. Les biologistes marins estiment généralement que les mammifères marins qui s’échouent sur les plages ne représentent que 0,5 à 2 pour cent des animaux réellement morts. Cela laisse présager de l'ampleur de l'hécatombe qui touche ces mammifères marins!
     
          Ces phénomènes mortels sont dus à différentes choses. En effet, le pétrole peut menacer de différentes manières la survie des dauphins. Avant tout, ces animaux courent le risque de faire pénétrer du pétrole dans leurs poumons lorsqu’ils remontent à la surface pour respirer. Ils peuvent en outre être engourdis par des vapeurs de pétrole toxiques et se noyer. Mais le principal danger réside sans doute dans le fait que les stocks de nourriture des dauphins (poissons, encornets et planctons) soient très fortement réduits par les millions de litres de pétrole qui ont été déversés dans la mer.
     
          La catastrophe pétrolière à également déclenché une migration massive des animaux. Ainsi, les dauphins plongent de plus en plus à des profondeurs surprenantes. Selon des scientifiques, la fuite de ces animaux est un sinistre signe de l'ampleur de la catastrophe et de son impact sur l'environnement. Les poissons fuyant aussi vers les eaux profondes et plus propres, mettent en danger les dauphins qui ne sont alors plus en mesure de se nourrir pour survivre. De même, le pétrole se rapprochant du rivage, emprisonne les dauphins entre la nappe de pétrole et la côte...plus qu'un désastre écologique, il se révèle fatal.
     
     
    La colère d'un homme

     

      
     
          Ayant eu la chance de rencontrer Jean-Michel Cousteau, le fils du célèbre commandant, j'ai vu un homme outré, révolté contre les responsables de ce désastre. Ayant été reçu en tant que consultant par le président américain Georges W. Bush, quelques années auparavant, Mr Cousteau lui avait fortement déconseillé de construire une nouvelle plate-forme pétrolière, évoquant les risques de fuites et l'impossibilité de contenir celles-ci. Le projet de construction, après cette rencontre, avait finalement été abandonné.
     
          Concernant celle du Golfe du Mexique, déjà construite à l'époque, Mr Cousteau apparut plus que péssimiste, n'évoquant aucune manière possible de colmater la fuite. Il exposa également la chose en tant que catastrophe écologique, décimant les populations marines...un véritable ravage, une vague déferlante impossible à arrêter...
     
     

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