• Au soleil levant...

     

    Au soleil levant, les hommes partent en mer,
    dans leurs barques légères, le harpon étincèle,
    à leurs doigts frénétiques, les filets s'entremêlent,
    à leurs bouches vibrantes, tout le goût de la guerre.
     
    Dans un bassin rongé par la rouille et l'ennui,
    un tursiops entre en scène dans la clameur des cris,
    il saute de ci de là sans passion ni envie,
    abrutis du vacarme et de l'incessant bruit.
     
    C'est le grand dauphin bleu qu'ils recherchent en ce jours,
    le tuer ou l'attraper, peu importe ou tant pis,
    il en faut des centaines, des milliers si possible,
    pour nager sans complexe dans un or rougit.
     
    Dans un ultime regard à son public infâme,
    le virevoltant captif entame son dernier souffle,
    il meurt dans un sourire, lacéré de douleur,
    éventré par l'ardeur de ces rires meurtriers.
     
    La mer saigne, s'écartèle devant l'horreur humaine
    mais les chasseurs, réjouis de ces milles cadavres,
    entonnent le chant macabre de leur sordide besogne,
    en scalpant, bafouant, les dauphins arrachés.
     
    Un seul est préservé
    il est l'ultime trésor
    que l'on enverra crever
    dans un delphinarium.

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